Barcelone et moi

Romain Fornell

Barcelone et... Romain Fornell : « La ville la plus sexy d'Europe »

  • Francis Mateo

« Barcelone est pour moi la ville la plus sexy d'Europe, parce qu'elle a tout : la mer, le dynamisme, la jeunesse, une liberté que l'on ne retrouve pas ailleurs...

C'est une ville assez forte aussi pour dépasser les clivages et les crises politiques ou économiques. Barcelone a bien évidemment beaucoup changé depuis que je suis arrivé, avec notamment l'explosion du tourisme. Mais contrairement à ce que l'on entend parfois, je trouve que ce développement touristique n'a pas été si mal géré. Il y a dix-huit ans, il manquait des structures de grande qualité comme l'hôtel Mandarin ou l'hôtel W ; il n'y avait pas non plus de restaurant « trois étoiles », bref il n'y avait pas une offre adaptée à une clientèle haut-de-gamme. Aujourd'hui, nous avons ces équipements indispensables à un tourisme de qualité. Nous avons également le plus gros congrès international de téléphonie mobile avec le Mobile World Congress, et puis nous avons la meilleure équipe de football du monde, et ça n'est pas rien ! Le musée du Barça reste d'ailleurs le musée le plus visité en Catalogne ».

 

« Modernité et esprit paysan »

 

« L'un des grands attraits de Barcelone, c'est son ancrage dans les traditions et le terroir. C'est une ville très moderne, mais qui conserve un certain esprit paysan. Et je ne le dis pas du tout de manière péjorative, bien au contraire : l'esprit paysan, c'est d'abord le respect de la Terre, le respect de son terroir. Et c'est même très bien, parce que cela traduit un attachement à sa culture. Il faut respecter cela, d'autant que cet attachement coïncide avec une ouverture d’esprit dont le je peux témoigner. J'ai été accueilli dès le début avec beaucoup de bienveillance, mais je n'ai jamais cherché à forcer quoi que ce soit, les choses se sont faites petit à petit pour moi. C'est ainsi que j'ai pu constituer une équipe dans mon travail, créer une douzaine détablissements de restauration, et surtout tisser un réseau d'amis qui me sont très chers. C'est ce qui fait que je continue à prendre du plaisir à travailler à Barcelone. Mais aussi à me sentir heureux sur un plan plus intime avec mes trois enfants qui se sentent, comme moi, à la fois français et barcelonais. Je crois que peu de villes peuvent permettre de cultiver ce sentiment, et de concilier la « Dolce Vita » avec les conditions d'une vie professionnelle intense. À Barcelone, c'est possible ».